Ce cahier de recherche explore un levier d’intervention en plein essor dans les fondations philanthropiques opérant tant au Québec qu’au Canada : la finance sociale. Mettant à contribution le statut d’investisseurs institutionnels de ces organisations, ce marché financier alternatif propose une variété de stratégies d’investissement ayant pour particularité de poursuivre des objectifs sociaux et environnementaux positifs en sus des objectifs strictement financiers. La finance sociale ouvre ainsi la possibilité d’internaliser les retombées de son portefeuille financier afin que ce ne soit plus exclusivement les dons, mais également les investissements, qui travaillent à l’avancement de la mission sociale des fondations. Toutefois, bien que la finance sociale bouleverse radicalement les frontières de l’action philanthropique, ses développements demeurent à ce jour peu étudiés par le milieu de la recherche. En adressant ce déficit de connaissances, le présent cahier de recherche contribue à documenter et à comprendre ces nouveaux terrains d’intervention des fondations, en plus de servir d’outil de réflexion pour toute fondation désireuse d’affecter ses capitaux en réponse à divers défis sociétaux. À cette fin, il se décline à travers trois sections complémentaires, quoique pouvant être lues indépendamment les unes des autres. Une première section place la table en expliquant le contexte historique au sein duquel émerge la finance sociale, mais aussi en dressant un portrait des principales tendances et variantes qui cohabitent aujourd’hui au sein de celle-ci. Une deuxième section retrace l’histoire de la finance sociale au sein de l’écosystème philanthropique québécois, à partir des années 1990 jusqu’à aujourd’hui. Enfin, une troisième section rassemble les études de cas de six fondations canadiennes parmi les plus engagées et innovantes dans le champ de la finance sociale.
Pour lire la suite du cahier de recherche: L’essor de la finance sociale dans le champ de la philanthropie subventionnaire
Cahier de recherche par David Grant-Poitras et Audrey Maria Popa