Ce rapport de recherche vise à définir les frontières entre l’intervention philanthropique subventionnaire et celle de l’État concernant la cause des personnes aînées au Québec.La COVID-19 a frappé de plein fouet les personnes âgées du Québec. Elles ont été les plus vulnérables à la pandémie, particulièrement celles résidant en CHSLD, lesquelles ont été nombreuses à figurer parmi les victimes. Par ailleurs, la crise sociosanitaire a mis en lumière un manque flagrant de ressources pour répondre aux difficultés auxquelles les personnes âgées les plus vulnérables sont confrontées. Ces difficultés se sont aggravées dernièrement : isolement, pauvreté, précarité, détresse psychologique, soins de santé non comblés et en hausse, etc.
Face à l’engagement insuffisant de l’État et aux besoins grandissants mis en évidence par des organisations sur le terrain, les fondations subventionnaires ont progressivement été amenées à compléter les interventions de l’État dédiées aux personnes âgées.
Face à la croissance de demandes leur étant adressées, des fondations subventionnaires ont décidé de s’investir auprès des personnes âgées. Il est toutefois important de faire une distinction entre les fondations qui avaient déjà la cause des personnes âgées dans leurs missions (c’est le cas de la Fondation Mirella et Lino Saputo) et celles qui ont fait ce choix plus récemment en réponse aux besoins accentués par la pandémie. Il est également important de déterminer les limites de leur responsabilité dans la réponse à cette cause.
Pour lire la suite du cahier de recherche: Regards croisés sur les dons des fondations subventionnaires et la subsidiarité de l’État en lien avec la cause aînée — Phase I
Cahier de recherche par Diane Alalouf-Hall et Jean-Marc Fontan, du PhiLab, et Lise Roche de la Fondation Saputo