Le 7 octobre, moins d’un mois avant le début de la COP26, a été lancé l’Engagement de la philanthropie canadienne sur le dérèglement climatique. Cette initiative invite les fondations canadiennes, toutes missions confondues, à se joindre au mouvement #PhilanthropiePourleClimat. Philanthropie pour le climat est une communauté mondiale d’acteurs philanthropiques mobilisés dans la lutte aux changements climatiques. Fruit d’un travail de collaboration entre trois grands réseaux canadiens de fondations subventionnaires (Fondations philanthropiques du Canada, Fondations communautaires du Canada et Environment funders of Canada) et l’organisme autochtone Le Cercle, cet engagement invite les organisations de l’écosystème philanthropique canadien à intensifier leurs actions pour contrer les changements climatiques, en même temps, il leur propose une démarche d’accompagnement et des outils pour qu’elles passent de la parole aux gestes.
Dans un article intitulé « Face à l’urgence climatique, les fondations canadiennes sont appelées à rejoindre le mouvement #PhilanthropiePourleClimat », paru sur le blogue du PhiLab le 15 octobre dernier, nous présentions la genèse de l’engagement canadien. S’inscrivant en continuité de ce article, le présent texte se penche sur les discours des premières fondations signataires de l’engagement dans le but de comprendre comment elles entendent initier rapidement des actions concrètes.
Nous avons réalisé cinq entrevues auprès de représentants-es de fondations canadiennes signataires de l’entente 1 : Sitka Foundation, Toronto Foundation, Fondation Familiale Trottier, Inspirit Foundation et la Fondation Dufresne et Gauthier. Ces organisations ont été sélectionnées sur la base de critères visant à refléter une certaine diversité organisationnelle. Notre échantillon est composé de fondations qui se distinguent par leur statut (fondations privées, publiques et communautaires), par leur mission (qui pouvait être autant environnementale que sociale) ainsi qu’au plan linguistique (francophones et anglophones). Les entrevues réalisées nous ont permis d’identifier quatre registres d’action autour desquels ces fondations concentrent leurs efforts.
Quatre grandes priorités pour les fondations rencontrées
Les fondations canadiennes qui se joignent au mouvement #PhilanthropiePourleClimat ont été invitées à centrer leurs efforts autour de sept piliers d’actions, lesquels sont clairement définis dans le manifeste de l’Engagement.
- L’éducation et l’apprentissage.
- L’affectation de ressources.
- L’intégration.
- La dotation et les actifs.
- Les activités.
- L’influence et le plaidoyer.
- La transparence.
Nous avons utilisé ces piliers comme grille pour analyser les informations collectées dans les entrevues. Rapidement, nous avons observé que certains piliers suscitent plus d’intérêt que d’autres et que le travail des fondations rencontrées est en voie d’être canalisé inégalement à travers chacun d’eux. Les premières réactions que nous avons recueillies sur le terrain dévoilent une volonté de travailler en priorité sur les piliers 2, 3, 4 et 6. Nous explorerons tour à tour comment ces derniers s’incarnent concrètement à travers les actions que ces fondations ont déjà entreprises ou qu’elles entreprendront prochainement.
1. Sensibiliser l’écosystème philanthropique à l’urgence d’agir (pilier 6)
Sans surprise, plusieurs des fondations signataires sont au nombre de celles qui ont une sensibilité environnementale et qui sont déjà engagées dans la lutte contre les changements climatiques. L’attention présentement accordée à l’urgence climatique sur la scène publique – particulièrement dans le sillage de la COP26 – représente une opportunité pour elles d’accroitre leur influence au sein de l’écosystème philanthropique.
Dans un contexte où des médias, des scientifiques et des groupes écologistes insistent sur l’état d’urgence dans lequel nous nous trouvons, une première priorité des fondations dédiées à l’environnement est d’interpeller les acteurs de l’écosystème philanthropique eu égard à leurs responsabilités d’agir à la hauteur de leurs moyens. C’est cette voie que privilégie la Fondation Familiale Trottier. Elle s’est donnée pour mandat d’entrer en contact avec des représentants de nombreuses fondations œuvrant dans divers champs d’activités pour les sensibiliser et les convier à signer l’Engagement. Comme l’explique Eric St-Pierre, directeur de cette Fondation :
On aimerait avoir beaucoup plus de fondations. Notre fondation fera prochainement un « outreach ». Il y a peut-être 400 fondations canadiennes dont on a trouvé les courriels. Notre président a écrit une lettre et nous allons l’adresser à chacune de ces fondations afin de les encourager à considérer sérieusement l’Engagement. Et si elles ont un intérêt à développer leur travail au niveau du changement climatique, nous leur signalerons de nous contacter au besoin. On veut donc communiquer de façon proactive avec les autres fondations.
En matière de lobby, les professionnels des fondations que nous avons rencontrées n’ont fait aucune mention de stratégies de plaidoyer visant à inciter les gouvernements à adopter des politiques publiques répondant à l’urgence. Elles se disent essentiellement centrées sur une stratégie d’influence au sein même de l’écosystème philanthropique. L’objectif étant de sensibiliser d’autres fondations à la crise climatique, voire de les accompagner via des collaborations ou des transferts d’expertise.
Précisons tout de même que les fondations sont conscientes que les gouvernements sont des acteurs centraux de la transition écologique et qu’il est primordial d’intensifier la pression afin qu’ils aillent dans cette direction. Seulement, par respect pour les mouvements sociaux et les organisations de terrain (« grassroots groups »), lesquelles militent activement pour un changement de cap sociétal, il est considéré important, pour les personnes rencontrées, de ne pas court-circuiter ces voix, mais plutôt de les amplifier pour qu’elles résonnent plus fort sur l’arène publique. C’est un élément sur lequel nous reviendrons au point 4.
2. Accroitre le flux de ressources philanthropiques en direction de la cause environnementale (pilier 2)
Deuxièmement, il va de soi qu’un des principaux défis – sinon le plus grand – consiste à ce qu’une part beaucoup plus significative des fonds philanthropiques soient attribués à la cause climatique. À l’heure actuelle, c’est moins de 2% du capital total de la philanthropie qui est dédié à l’action climatique, et ce, tant au Canada qu’à l’échelle mondiale. Pour tisser un lien avec le point précédent, l’objectif d’attirer un plus grand nombre de fondations vers l’environnement est intimement lié à la volonté d’augmenter le volume de ressources financières disponibles pour les organismes qui travaillent dans ce domaine. Un répondant nous partageait ainsi son espoir qu’à l’issue de cette initiative, il y aurait suffisamment de fondations mobilisées pour faire accroitre ce taux à 3% ou voire même à 4% !
Ceci dit, pour les fondations dont la mission n’est pas spécifiquement environnementale, il n’est pas considéré facile, ni souhaitable, de déplacer des financements d’une cause vers une autre. C’est ce que nous a indiqué Sadia Zaman, directrice d’Inspirit Foundation, qui voit une double contrainte pour opérer une telle réingénierie financière. Tout d’abord, dans le cas où une fondation ne prévoit pas augmenter ses niveaux de déboursements, celle-ci se trouve prise dans un jeu à somme nulle où toutes nouvelles sommes attribuées à la cause du climat impliquent une réduction des financements octroyés à sa mission de base. Dans le cas d’Inspirit Foundation, le danger, en faisant cela, serait de couper les vivres à des organismes qui interviennent sur des enjeux tout aussi cruciaux, tels que le racisme systémique et la lutte à l’islamophobie. Un deuxième problème, plus subtil, mais non moins pernicieux, tiendrait au réflexe que des bailleurs de fonds exigent des organismes bénéficiaires qu’ils intègrent une composante « action climatique » dans leur travail. Selon Sadia Zaman, cela aurait pour conséquence d’induire une dynamique de pouvoir par laquelle les bailleurs de fonds imposeraient leurs priorités d’action aux donataires qui dépendent de leur financement.
C’est délicat, car nous voulons que la communauté nous dise ce qui doit changer. Nous pouvons avoir une position sur ce sujet, nous pensons que le changement climatique est un problème important et nous sommes très attachés à ce que toutes les fondations travaillent ensemble pour s’engager de différentes manières. Mais en ce qui concerne les bénéficiaires de nos subventions, nous ne leur dictons pas leurs choix. C’est vraiment à ces personnes de décider de leurs priorités.
Certaines fondations ont mis en place des solutions pour surmonter les contraintes organisationnelles qu’elles rencontraient. Dans le cas de la Toronto Foundation par exemple, celle-ci n’avait pas la latitude de réorienter ses modalités de distribution des subventions. En raison du mode de fonctionnement propre aux fondations communautaires, les fonds sous sa gestion doivent respecter la vocation désignée par le donateur ou la donatrice. Cette fondation a décidé de créer un nouveau fonds qui sera dédié spécialement à l’action climatique et de miser sur le réseau de donateurs et donatrices de la Fondation pour lever de nouveaux financements.
En tant que fondation privée, il s’avère plus simple pour la Fondation Dufresne et Gauthier d’accroitre rapidement la quantité de ressources financières qu’elle affecte à la cause du climat. Dans leur cas, la direction a simplement consenti à élargir leur mission, laquelle consiste à aider les enfants de familles plus vulnérables. En considérant que la lutte aux changements climatiques constitue un moyen pour garantir un meilleur avenir aux enfants, il a été établi que la Fondation déboursera davantage d’argent afin d’élargir son rayon d’action et supporter des organismes et des groupes environnementaux.
Ces exemples illustrent deux formes d’adaptation organisationnelle visant à intégrer une nouvelle classe de donataires, en l’occurrence ceux engagés dans la lutte aux changements climatiques. Dans le premier cas de figure on génère de nouvelles entrées d’argent et on met en place une infrastructure pour les accueillir. Dans le deuxième cas, on élargit les finalités de l’organisation pour permettre une augmentation des entrées ou une réorganisation des sorties de fonds.
3. Le fonds de dotation, un instrument d’action climatique à privilégier (pilier 4)
Fait intéressant, sans exception, les fondations rencontrées ont fait le choix de se tourner vers des modalités de gestion plus durable de leurs fonds de dotation. Chacune à leur manière, les fondations rencontrées souhaitent poursuivre et approfondir le travail qu’elles réalisent dans le domaine de la finance responsable et/ou d’impact. Dans cette voie, une grande diversité d’approches en matière d’investissements permettent de bien combiner « rendements financiers » et « réduction des GES ». Les mesures prises visent à :
- intégrer des facteurs ESG, afin de prioriser les actions d’entreprises qui démontrent une meilleure responsabilité socio-environnementale ;
- exploiter son pouvoir d’actionnaires, afin de conduire des démarches d’engagement actionnarial et d’inciter les entreprises à améliorer leur performance environnementale ;
- réaliser des investissements d’impact, afin de financer des entreprises et des organisations qui développent des solutions climatiques ayant un impact social et environnemental positif et mesurable ; et,
- réduire son empreinte carbone, en excluant des entreprises trop polluantes de son portefeuille de sous-traitants ou d’actions, voire en excluant complètement toutes les entreprises affiliées au secteur des énergies fossiles.
Même si nous ne disposons pas beaucoup de données en lien avec ces actions, les informations disponibles laissent présager que ce type d’innovations socio-financières sera fort probablement la forme d’intervention la plus prisée des fondations canadiennes pour lutter contre la crise climatique. En effet, tel qu’abordé au point 1, il s’avérerait parfois compliqué d’affecter des ressources financières à la cause environnementale lorsque la mission de la fondation est dédiée à une autre cause.
Cela dit, des développements autour de ces mesures prennent des rythmes et des formes très différents d’une fondation à l’autre [2]. Celles qui sont les plus avancées dans le domaine se montrent d’ailleurs ouvertes à jouer un rôle de leaders et de tracer la voie à suivre aux autres composantes de l’écosystème philanthropique. Elles peuvent le faire en soutenant directement des fondations qui auraient besoin d’être convaincues (en réalisant des présentations aux CA par exemple), ou en rendant accessibles les savoir-faire et les données accumulées au fil des années (en rendant disponible sur son site web sa politique d’investissement par exemple).
4. Action climatique et empowerment des populations : même combat (pilier 3)
Une quatrième priorité s’est clairement dégagée des entrevues en lien avec le pilier 3 de l’Engagement. Ce dernier a trait à la question de l’intégration, c’est-à-dire à l’importance de concevoir des programmes soutenant une transition socialement équitable, qui soit à l’écoute des communautés et des populations plus impactées par les changements climatiques.
À titre indicatif, toutes les fondations questionnées accueillent très favorablement l’idée voulant que la lutte aux changements climatiques doit transiger par une reconnaissance de la souveraineté des communautés autochtones et de leurs modes de gérance. Certaines d’entre elles voyaient même une continuité naturelle entre leurs nouveaux engagements pour le climat et les engagements adoptés quelques années plus tôt dans le cadre de la déclaration d’action sur la réconciliation. Dans le contexte canadien, l’intensification des efforts climatiques de la philanthropie est ainsi appréhendée comme une composante du processus de réconciliation ou, plus largement, au processus qui permettra une réduction durable des inégalités sociales.
Pour la majorité des fondations rencontrées, cela passe par un transfert du pouvoir – aussi bien symbolique que matériel – vers la base de la société. Sur le plan symbolique, Sadia Zaman, d’Inspirit Foundation, nous a expliqué que leur fondation travaille sur une transformation du discours dominant sur la transition écologique.
Nous reconnaissons que le discours sur le changement climatique est une chose très importante. Et nous reconnaissons qu’historiquement, cette question a été très encadrée par les blancs, même si les communautés autochtones et les communautés racisées du monde entier ont été en première ligne de cette question pendant une longue période.
Ensuite, sur les plans matériel et financier, d’autres fondations nous ont parlé de la nécessité de rejoindre les groupes de pression, les organismes et les militants issus du mouvement écologiste afin de leur donner les moyens de mener à bien leur travail. Toutefois, pour y arriver, il importe de pouvoir résoudre le problème des donataires non reconnus, un statut qui correspond à la réalité de bon nombre de ces acteurs et qui les prive d’un accès aux fonds philanthropiques désirant obtenir une reconnaissance fiscale. « We fund grassroots groups but we are still bound by charitable law. It’s a structural problem that perpetuate many of the systemic problem in our world » souligne Carolynn Beaty, directrice exécutive à Sitka Foundation. En attendant une réforme de la loi fiscale canadienne sur la bienfaisance, des solutions temporaires sont utilisées par les bailleurs de fonds, que ce soit en hébergeant un programme au sein duquel sont couverts les frais liés aux activités d’organisations non éligibles[3], ou encore en les subventionnant par le biais d’un fiduciaire qui est, lui, un donataire reconnu en vertu de la loi canadienne. Bref, des barrières institutionnelles doivent être levées pour faciliter un soutien effectif et légitime du milieu philanthropique envers tous les acteurs qui font un travail pertinent en matière de justice sociale et environnementale.
Conclusion
Les résultats présentés dans le cadre de cette petite recherche exploratoire pointent vers une série de transformations louables et déjà en cours au sein de l’écosystème philanthropique :
- accentuation du dialogue et des collaborations entre les fondations;
- augmentation des dépenses à l’intention du secteur dédié à la protection de l’environnement et à la lutte aux changements climatiques;
- développement accéléré de stratégies d’investissements moins carbonifères;
- solidarité et soutien financier accru envers les communautés qui subissent les effets des changements climatiques.
Nous sommes confiants que l’Engagement de la philanthropie canadienne représente un pas dans la bonne direction. Il génèrera des effets positifs s’il réussit à aller au-delà du discours, ou selon l’expression récente de Greta Thunberg, d’être tout sauf du « bla bla bla »[4].
Cela dit, il ne faut pas non plus tomber dans la complaisance. La tâche s’annonce colossale au sortir de cette COP26, décriée par plusieurs comme un échec, à commencer par Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU. Échec, parce que les engagements contenus dans l’Accord de Glasgow sont largement insuffisants pour garder le cap sur l’objectif clé de l’Accord de Paris, soit limiter le réchauffement à 1,5 degré. Échec, en raison de l’incapacité d’amener les pays riches à respecter leurs promesses financières pour aider les pays du Sud global à lutter contre les changements climatiques.
Par conséquent, les fondations ne luttent pas uniquement contre les émissions de GES. Elles luttent aussi et surtout contre le cynisme et l’impatience croissante d’une pléthore d’acteurs : les collectivités les plus exposées aux effets de la crise climatique, les scientifiques les plus engagés qui sonnent l’alarme à répétition, les groupes écologistes, les citoyen·nes et les jeunes générations qui manifestent dans nos rues pour exiger des décideurs politiques et économiques une véritable transition sociale et écologique.
En tant qu’organisations détentrices de ressources et de capacités somme toute importantes, les fondations doivent prendre acte des sentiments de désillusion et de trahison qui gagnent chaque jour un plus grand nombre de personnes. C’est pourquoi il importe de rappeler aux fondations signataires toute l’importance de la transparence, le 7e pilier de l’Engagement. Le monde de la recherche compte sur les fondations pour rendre disponibles les informations relatives à leurs pratiques, à partager les connaissances et les apprentissages découlant de leurs actions. PhiLab sera présent dans un an pour dégager le bilan du chemin qui aura été parcouru : afin de supporter les réflexions évaluatives à mener ; afin de rendre compte des avancées réalisées, des obstacles à surmonter ; et, surtout pour aider à identifier les nouvelles pistes à explorer.
Pour en savoir davantage sur l’initiative, consultez le premier article sur le sujet: Face à l’urgence climatique, les fondations canadiennes sont appelées à rejoindre le mouvement #PhilanthropiePourleClimat
Cet article fait partie de l’édition spéciale de Novembre 2021 – Le rôle de la philanthropie en temps de crise. Vous pouvez trouver plus d’informations ici
[1] En date du 17 novembre, on comptait 29 organisations philanthropiques à avoir officiellement signé l’Engagement canadien. À celles-ci viennent toutefois s’ajouter plusieurs autres fondations qui ont entamé le processus de réflexion à l’interne pour déterminer si elles adhérent ou non à l’Engagement canadien. Rappelons que l’objectif des instigateurs de l’initiative est de regrouper au moins 100 fondations signataires pour juin 2022.
[2] Si la Fondation Dufresne et Gauthier et la Toronto Foundation sont plus débutantes dans le domaine, les trois autres fondations s’avèrent beaucoup plus avancées. Fait intéressant, ces fondations ont emprunté des trajectoires bien distinctes et préconisent des approches différentes l’une de l’autre. La Fondation Familiale Trottier est particulièrement avancée en ce qui a trait au calcul et à la réduction de l’exposition carbone de son portefeuille – celui-ci ayant une empreinte carbone 60% inférieur à la moyenne. Pour ce qui est de Sitka Foundation, elle se spécialise dans les investissements d’impact destinés à des solutions et technologies bénéfiques au climat et à la planète. C’est 25% de son fonds de dotation qui est investi en ce sens. Enfin, dans le cas d’Inspirit Foundation, c’est 100% de son portefeuille qui est investi dans une perspective d’impact social et environnemental, avec les Objectifs du développement durable comme cadre de référence pour la détermination des orientations financières.
[3] C’est ce que prévoie faire par exemple la Toronto Foundation, laquelle vient d’expérimenter cette solution dans le cadre d’un nouveau programme visant à financer des organisations dirigées par des individus issus des communautés noires, dont certaines n’ayant pas leur numéro de charité. Avec les apprentissages qui seront réalisés, la Fondation pourrait intégrer cette stratégie au fonds d’action climatique qu’elle entend lancer prochainement.
[4] Damian Carrington (septembre 2021). ‘Blah, blah, blah’: Greta Thunberg lambasts leaders over climate crisis. The Guardian. https://www.theguardian.com/environment/2021/sep/28/blah-greta-thunberg-leaders-climate-crisis-co2-emissions