La Fondation Ivey, créée en 1947, a choisi de renoncer à sa perpétuité en 2022. Sa dotation de 100 millions de dollars sera progressivement investie selon la priorité de 2014 de consacrer ses ressources au développement d’une économie à zéro émission de gaz à effet de serre. La fondation s’est donné un horizon de cinq ans pour allouer l’ensemble de ses fonds de dotation à des causes philanthropiques d’ici fin 2027. Cette décision de contribuer à une transition énergétique vise à développer une économie canadienne à faible émission de carbone.
L’approche consistant à opter pour une dissolution planifiée de ses activités est peu courante dans le monde des fondations philanthropiques. Toutefois, cette option s’est lentement développée au cours des dernières décennies. Les cas les plus fréquents se trouvent aux États-Unis, mais peu de fondations canadiennes ont pris cette décision. D’où l’intérêt de mieux comprendre le choix de la Fondation Ivey et de réaliser une étude de cas sur son expérience.
Comment mieux comprendre le choix de la Fondation Ivey et mener une étude de cas sur son expérience ?
Tout d’abord, il est important d’établir la logique de la double décision prise par la Fondation Ivey et d’en reconstituer le fil historique. Une double décision consiste dans le choix de maintenir sa priorité de 2014 sur le soutien à une économie zéro émission et dans le choix de limiter, en 2022, la durée de vie de la Fondation à un horizon de cinq ans.
Deuxièmement, pour le secteur philanthropique et pour la connaissance générale, il est important de comprendre : le processus de prise de décision conduisant à limiter la durée de vie d’une fondation ; les mécanismes de la dissolution ; son impact, tant pour le personnel de la fondation que pour le cercle des organisations qu’elle a financées ; les avantages et les inconvénients d’une telle stratégie pour une fondation, pour les bénéficiaires, pour le secteur philanthropique ; et, les conditions de reproduction.
Troisièmement, il est intéressant de situer la double stratégie de la Fondation, à savoir la « dissolution planifiée » et le soutien aux actions en faveur du développement d’une économie canadienne à faible impact, par rapport à la nouvelle approche de développement liée à l’économie post-croissance.
Quatrièmement, la synthèse des connaissances autour de l’expérience de dissolution programmée de la fondation est propice à l’élaboration d’un guide canadien pour toute fondation souhaitant opter pour une telle démarche
La méthode de travail choisie repose sur trois types d’actions
15 000$ PhiLab
15 000$ Ivey Foundation
Sacha-Emmanuel Mossu, David Grant-Poitras
Publié le 29 avril 2025