
- Poste occupé:
- Vice-présidente, associée
- Organisation:
- Atypic
- Type de formation (1):
- Formation universitaire (Baccalauréat)
- Programme de formation (1):
- Baccalauréat en communications
- Types de professionnel-le:
- Professionnels-les dans les entreprises et les cabinets de conseils
- Secteurs d'organisation:
- Autre
- Types d'organisation:
- Oeuvres de bienfaisances (OB)
Pourriez-vous vous présenter ?
Ça fait maintenant 20 ans que j’évolue dans le domaine de la philanthropie, soit depuis le début de ma carrière. J’ai occupé différentes fonctions pour plusieurs organismes à but non lucratif, notamment l’organisation d’événements bénéfices, le développement de campagnes de dons majeurs ou de dons planifiés, et la direction générale. J’ai aussi travaillé du côté corporatif, pour des programmes de dons et commandites. Depuis maintenant 8 ans, je suis chez Atypic qui se dédie aux besoins des causes; du marketing relationnel aux communications, en passant par la recherche de financement.
Qu’est-ce qui vous a amené à travailler en philanthropie ?
Mon père a travaillé en philanthropie pendant une grande partie de sa carrière et cela a certainement eu une influence sur mon choix de carrière. Toutefois, c’est un concours de circonstances qui a fait en sorte que j’ai obtenu un premier emploi en organisation d’événements, pour la Société canadienne de la sclérose en plaques – Division du Québec. Et depuis, je n’ai plus quitté le milieu. Quand j’ai compris que je pouvais faire la différence auprès des clientèles dans le besoin et faire ce que j’aimais en même temps, le choix ne se posait plus.
Pouvez-vous définir et expliquer en quoi consiste votre activité et/ou fonction au sein de votre organisation ?
Mon rôle au sein d’Atypic est très diversifié.
Tout d’abord, je collabore à la gestion d’Atypic avec mon associé et président Pascal Lépine. Je suis également responsable du développement des affaires.
Je dirige des comptes clients.
Je supervise l’équipe de création.
Et je suis professeure de yoga, un mercredi par mois ☺.
Quelle est votre formation professionnelle ? Est-ce pertinent dans le cadre de votre engagement philanthropique ? Pourquoi ?
J’ai fait un Baccalauréat en communications à l’Université de Montréal et j’ai un DESS en gestion de HEC Montréal. Quand j’ai commencé, mes diplômes n’étaient pas vraiment pertinents dans le travail que je faisais. J’ai vraiment tout appris sur le terrain, auprès des gens qui travaillaient dans le domaine depuis longtemps. J’ai aussi eu la chance d’avoir une mentore en la personne de madame Michèle Thibodeau-Deguire. Elle m’a accompagnée pendant plusieurs années et m’a permis d’apprendre énormément sur le secteur, mais surtout, sur moi et mes ambitions pour le secteur.
Parlez-nous rapidement de votre parcours professionnel ?
Ayant fait un Baccalauréat en communications, mon rêve était de travailler en agence de publicité, ce que j’ai fait comme premier emploi. Mais après quelques mois seulement, j’ai réalisé que ce n’était pas ce que je voulais faire et me suis trouvé un emploi en organisation d’événements à la Société canadienne de la sclérose en plaques. J’ai beaucoup appris pendant ces quatre années dans l’organisation. J’ai ensuite fait le saut à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, en recherche de financement majeur. J’ai ensuite eu envie d’aller voir au privé, ce que j’ai fait en acceptant un poste aux dons et commandites chez Saputo. Puis, j’ai pris la directrice générale du Club des petits déjeuners du Canada. Enfin, c’est chez Atypic que j’ai réellement trouvé ma place, et j’y suis depuis plus de 8 ans.
Quels sont les défis et enjeux liés à vos fonctions en philanthropie ?
Je dirais que les défis principaux dans mon rôle de consultante en philanthropie sont les suivants : Un changement rapide des façons de faire pour solliciter les donateurs,
De grandes exigences des donateurs envers les organismes,
La notion d’impact et de pertinence des organismes auprès de leur public-cible et clientèle, Une grande compétition due à la grande quantité d’organismes (plus de 60 000 au Québec), Les enjeux financiers des organisations (manque de financement).
Comment définissez-vous la philanthropie aujourd’hui ? Comment cette définition influence-t-elle votre façon de travailler ?
Pour moi, la philanthropie, c’est le fait de donner gratuitement pour aider une cause qui nous est chère, et ce, à trois niveaux : temps, argent et expertise.
Chaque cause étant unique, il importe de faire ressortir son caractère unique et indispensable pour aller chercher des dons.
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite exercer votre profession/activité ?
Pour travailler auprès des organismes et les aider, il y a plusieurs qualités essentielles :
Compréhension profonde du milieu,
Beaucoup d’empathie et d’écoute,
Capacité à comprendre l’ensemble des secteurs de la philanthropie, (communications, marketing relationnel, planification stratégique) et créativité pour maximiser les résultats avec peu de moyens.
Une dernière chose à ajouter ?
J’ai vraiment très hâte de voir la nouvelle génération de philanthropes en action. Je sais qu’elle existe. Et heureusement ! Car les défis auxquels elle devra faire face sont nombreux.