- Poste occupé:
- Conseillère en développement philanthropique
- Organisation:
- CECI
- Type de formation (1):
- Formation universitaire (Baccalauréat)
- Programme de formation (1):
- Bacc. en Relations internationales
- Type de formation (2):
- Formation universitaire (Maitrise)
- Programme de formation (2):
- Maîtrise en Science politique
- Type de formation (3):
- Formation universitaire (Certificat)
- Programme de formation (3):
- Certificat en gestion philanthropique à l’Université de Montréal
- Types de professionnel-le:
- Secteurs d'organisation:
- International
- Types d'organisation:
- Oeuvres de bienfaisances (OB)
Pourriez-vous vous présenter ?
Je travaille dans le milieu de la philanthropie depuis plus de 8 ans. Je suis particulièrement intéressée par les sujets en lien avec l’environnement, le développement durable et l’égalité femme-homme. À l’extérieur de mon travail, je soutiens plusieurs organisations et je m’engage comme bénévole dès que c’est possible.
Qu’est-ce qui vous a amené à travailler en philanthropie ?
J’ai toujours eu comme objectif d’avoir un travail qui faisait du sens (au moins pour moi), qui pourrait correspondre à mes valeurs et qui serait utile pour autrui. Mon objectif de carrière c’est de contribuer à bâtir un monde à l’image de mes idéaux.
Pouvez-vous définir et expliquer en quoi consiste votre activité et/ou fonction au sein de votre organisation ?
Je travaille actuellement au CECI – Centre d’étude et de coopération internationale – comme Conseillère en développement philanthropique. Je m’occupe de soutenir et de faire le suivi de la collecte de fonds des volontaires internationaux. Je m’occupe également de faire le suivi des donateurs mensuels et de chercher des donateurs potentiels pour les projets de coopération du CECI. Bien que nous recevions des fonds d’Affaires mondiales Canada (principalement), nous devons malgré tout amasser une contrepartie qui correspond à environ entre 5% et 10% du montant reçu pour presque chaque projet. Je travaille aussi dans la création des programmes de reconnaissance et de rétention des donateurs.
Quelle est votre formation professionnelle ? Est-ce pertinent dans le cadre de votre engagement philanthropique ?
J’ai un Bacc. en Relations internationales et une maîtrise en Science politique. Mes études sont utiles actuellement, car elles me permettent d’avoir une bonne connaissance du contexte international et de mieux présenter les projets aux donateurs potentiels. J’ai fait par la suite un certificat en gestion philanthropique à l’Université de Montréal, ce qui m’a permis d’approfondir mes connaissances dans ce milieu.
Parlez-nous rapidement de votre parcours professionnel ?
J’ai commencé mon expérience dans le milieu philanthropique au Québec comme bénévole pour des organisations à but non lucratif. Puis, j’ai eu quelques contrats temporaires dans le milieu culturel. Ils m’ont permis d’avoir l’expérience en gestion de bénévoles et en organisation d’événements. C’était notamment pour la Fondation Métropolis Bleu et pour l’ATSA. Quand j’ai décidé de chercher un emploi stable, j’ai pu plonger dans le milieu philanthropique. J’ai commencé à la réception d’une fondation pour le diabète de type 1, (FRDJ). Au bout de quelque temps, j’ai pu devenir coordonnatrice en collecte de fonds et par la suite spécialiste en engagement communautaire. Depuis juillet 2018 je travaille au CECI dans le poste que j’occupe actuellement.
Quels sont les défis et enjeux liés à vos fonctions en philanthropie ?
Le « marché » philanthropique est pas mal saturé. Le nombre d’organisations qui font de la sollicitation est en augmentation, alors que le bassin de donateurs, actuels ou potentiels, demeure limité. Il y a donc de plus en plus de concurrence. La mission de l’organisation est aussi un aspect important, il y a des sujets qui vont interpeller davantage la communauté, et il est souvent plus facile de solliciter les gens quand c’est pour des projets locaux. Travailler pour une organisation de coopération internationale c’est très gratifiant, mais les défis sont d’autant plus élevés. Ce n’est pas forcément évident d’encourager les donateurs à s’investir dans l’aide pour des communautés éloignées.
Comment définissez-vous la philanthropie aujourd’hui ? Comment cette définition influence-t-elle votre façon de travailler ?
Auparavant la philanthropie était souvent perçue comme le devoir de donner et de réinvestir dans la communauté. J’ai l’impression qu’il y avait un côté plus altruiste de ce temps-là. Aujourd’hui les donateurs-trices font vraiment attention. Ils,elles prennent le temps de bien se renseigner. C’est une réflexion poussée qui les mène par la suite à choisir une ou plusieurs organisations. Parfois les gens perçoivent même ces dons comme un investissement temporaire et vont changer d’organisations après quelques années. La philanthropie, de mon point de vue, repose ces jours-ci sur la capacité de rétention des organisations, sur la reconnaissance des donateurs et, très important, sur la capacité de rendre des comptes sur l’argent investi par les donateurs.
Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite exercer votre profession/activité ?
Comme je l’ai mentionné avant, travailler en philanthropie est très gratifiant, le sentiment d’aider et d’être utile est sans doute crucial. Par contre, il ne faut pas sous-estimer la quantité de travail qu’implique la collecte de fonds. Vu de l’extérieur, on est parfois perçu comme des gens idéalistes qui veulent sauver le monde et qui ont la chance de rester en marge du stress des emplois plus conventionnels. Ce qui est faux. En réalité, il y a beaucoup d’heures derrière une campagne de collecte de fonds ou d’un événement-bénéfice, et souvent il faut solliciter une grande quantité de gens ou de compagnies pour arriver à assurer une proportion minime de dons. L’entregent, la patience et la persévérance sont des qualités qui me semblent incontournables en philanthropie.