Généralement, le rôle de la recherche scientifique est perçu positivement, au sens où elle contribue à la production de nouvelles connaissances, elle supporte le développement d’innovations sociales, matérielles, technologiques ou organisationnelles et elle permet d’identifier et de proposer des réponses à des problèmes sociaux et environnementaux.
Plus spécifiquement, la recherche scientifique est aussi critiquée, par une pluralité de voix, pour sa contribution à la production ou à la reproduction d’injustices sociales et écologiques.
Nous sommes conscient·e·s à PhiLab de ce paradoxe.
D’une part, au sein de l’écosystème philanthropique, nous tentons de mieux comprendre et d’orienter la contribution de ressources philanthropiques au développement de la société tout en essayant de mitiger les effets négatifs de ce développement sur des personnes, des groupes, des populations ou encore les écosystèmes naturels.
D’autre part, pour la société en général, nous générons des connaissances permettant une élévation de l’intellect général sur le rôle et la fonction de la philanthropie.
À ces fins, notre approche en matière de recherche est forte de quatre dimensions de travail.
- Premièrement, nous nous assurons de travailler de concert avec une variété de parties prenantes concernées par la philanthropie. Ceci nous permet de réaliser des activités de recherche au sein de partenariats et de collaborations donnant la parole à une diversité de voix, de points de vue, dont les voix fortes d’une critique de la philanthropie.
- Deuxièmement, nous avons développé un programme de recherche qui met particulièrement en évidence les actions et les avancées philanthropiques qui contribuent à mitiger les injustices sociales ou écologiques.
- Troisièmement, nous proposons une approche normative au sens où les recherches que nous conduisons, identifient, lorsque faire se peut, des pistes d’action permettant tant une critique du modèle de développement en place, des propositions de recalibrage organisationnelle ou épistémique, qu’une transition sociale et écologique.
- Quatrièmement, nous veillons à la systématisation des connaissances produites et à leur diffusion.
En quoi la recherche scientifique participe-t-elle aussi à l’avancement du secteur philanthropique au Canada ?
Elle participe à plusieurs niveaux.
La recherche intervient notamment au niveau de l’évaluation de l’impact des initiatives philanthropiques, en fournissant des données probantes sur les résultats des programmes et projets. Cela aide à déterminer ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, et pourquoi.
De plus, la recherche participe à l’identification des besoins non satisfaits dans diverses communautés. En encourageant l’innovation et la co-production de connaissance, la recherche révèle de nouvelles approches et méthodes pour aborder les défis, tout en développant et en diffusant les meilleures pratiques.
Les résultats de la recherche sont également utilisés de façon critique pour plaider en faveur de changements politiques ou sociaux, sensibiliser le public à des enjeux importants et mobiliser des ressources supplémentaires pour des causes spécifiques.
Enfin, la recherche aide à concevoir des politiques et des programmes philanthropiques mieux adaptés aux besoins des bénéficiaires et à évaluer les impacts de ces politiques sur les communautés, en fournissant des données et des analyses essentielles pour une amélioration continue.