Thibault Rehn est un militant écologiste. Après avoir travaillé plus de sept années à Greenpeace Québec dont quatre comme chargé de mobilisation, il a cofondé Vigilance OGM en 2010. Thibault s’intéresse plus particulièrement aux problèmes liés aux OGM, aux pesticides et au contrôle corporatif qui sous-tend le modèle agricole non résilient. Ce modèle, imposé par de grandes firmes est insoutenable du point de vue environnemental, économique et sanitaire. Il importe de l’abandonner!
Emilie Schwartz est l’animatrice du balado “Des Rachel qui changent le monde”. Passionnée par l’engagement citoyen et fière de sa Côte-Nord d’adoption, Émilie carbure aux projets qui font une différence. Co-instigatrice d’un groupe de transition citoyen et créatrice du balado «La Voix des Régions», elle aime rassembler et donner une voix aux citoyen·ne·s. De guide pour Parcs Canada à l’Archipel-de-Mingan, à écoconseillère ou encore employée agricole dans une ferme dans l’ouest, elle saisit chaque opportunité qui lui permet de mieux comprendre les enjeux du monde dans lequel nous vivons.
Katherine Macdonald (KM) : Thibault, peux-tu présenter brièvement la mission de Vigilance OGM et ton rôle dans l’organisation.
Thibault Rehn (TR) : La mission fondamentale de Vigilance OGM est de sensibiliser et mobiliser les citoyens sur les dossiers des OGM et des pesticides associés. Le but étant d’avoir une agriculture plus respectueuse, autant des agriculteurs, de notre biodiversité et de notre santé. Je suis un des fondateurs de Vigilance OGM et depuis huit ans maintenant j’en assure la coordination.
KM : Quel a été l’élément déclencheur pour la création de Vigilance OGM ?
Il y a une vingtaine d’années, Greenpeace était pratiquement l’unique groupe à travailler sur les OGM au Canada. En 2009, ils ont décidé d’arrêter leur campagne anti-OGM. La cause des OGM allait donc tomber entre les craques et je trouvais ça extrêmement dommageable compte tenu de l’importance de ce dossier pour l’environnement et de l’intérêt des citoyens du Québec à lutter contre ces derniers. Pour pallier ce vide, Vigilance OGM a été fondée.
KM : Êtes-vous toujours le seul groupe qui travaille sur le dossier des OGM au Québec, ou même au Canada ?
TR : Vigilance OGM est un réseau d’organismes à but non lucratif. Nous essayons de pousser l’intérêt de ce qu’on met dans notre assiette au quotidien. On a des groupes environnementaux membres comme Équiterre, Greenpeace, la Fondation David Suzuki et Nature Québec, mais aussi des groupes agricoles comme l’Union paysanne, la CAPÉ, et des groupes comme l’Union des consommateurs. Au Québec, on est l’unique réseau qui travaille sur cet enjeu. À l’échelle canadienne il existe la Canadian Biotechnology Action Network (CBAN). C’est un petit réseau qui ne compte que deux employés qui travaillent sur ce dossier. On est membre de leur réseau.
KM : Avec la COP15 à Montréal cette année, quel lien établir entre les OGM et la biodiversité ?
TR : Les OGM sont faits pour être utilisés avec des pesticides, donc ils sont toujours jumelés. Après 30 ans, l’impact de leur utilisation à moyen et long terme n’a pas cessé d’augmenter. L’effet des pesticides sur la biodiversité affecte directement les insectes pollinisateurs, les oiseaux, les plantes des milieux où ils sont déversés et les espèces animales qui s’y trouvent. Leur effet est bien documenté.
Quand il est question de biodiversité et de l’impact des OGM, on ne parle pas nécessairement de la plante de culture concernée (le maïs ou le soja, par exemple). C’est tout le système de l’agriculture industrielle qui pose problème. Nous avons publié un blogue visant spécifiquement la COP15 afin de sensibiliser les participants, les médias et la population en général sur l’agriculture industrielle. Dans un rapport des Amis de la Terre Internationaleil est calculé l’impact négatif global de notre système agroalimentaire. Il est indiqué que cette industrie est la principale source de perte de biodiversité sur la planète et la principale source d’émissions de CO2. Si on veut régler la perte de biodiversité et les changements climatiques, qui sont intimement reliées, il faut absolument travailler sur les racines du problème, c’est à dire revoir l’ensemble de notre système agro-alimentaire, et, surtout, ne pas travailler en silos.
KM : Justement, dans le but d’informer le public sur les enjeux des OGM et des pesticides, vous venez de lancer le podcast « Des Rachels qui changent le monde ». Émilie, peux-tu te présenter, et nous parler un peu de ce projet ?
Émilie Schwartz (ÉS) : Je suis chargée de projet et de communication chez Vigilance OGM. Je coordonne cette année un important projet : un balado présenté sous la forme d’une enquête citoyenne. En fait, ce balado, on l’a réalisé pour rendre hommage à Rachel Carson, une biologiste étatsunienne qui a écrit Printemps silencieux il y a 60 ans. Cet ouvrage a vraiment marqué le mouvement environnementaliste dans le monde occidental. C’était la première fois qu’une personne parlait de l’impact des pesticides sur la nature et sur la santé humaine. Puis, 60 ans plus tard, je suis partie à la rencontre de dix femmes scientifiques qui ont travaillé sur ce sujet-là. Les cinq premiers épisodes ont déjà été publiés et les prochains seront diffusés ce mois-ci.
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KM : À travers toutes ces entrevues, qu’est ce qui t’a marqué le plus ?
ÉS : Ce qui est marquant dans cette enquête, c’est que les pesticides sont un sujet qui est très complexe. Quand j’ai interviewé Geneviève Paul, la directrice du Centre Québécois du Droit de l’Environnement (CQDE), elle m’a expliqué que le droit c’est vraiment quelque chose qui est pluridisciplinaire et qui fait un croisement entre beaucoup de domaines différents. Ça a été le cas avec toutes ces femmes, autant celles dans le domaine de l’agronomie, de la biodiversité, de la politique, des spécialistes du lobbying, de la santé, sur notre rapport à la nature. Leurs expertises se complétaient très bien finalement. Elles ne se connaissaient pas forcément entre elles, mais il y avait un discours commun et des demandes communes.
Même si les façons d’utiliser les pesticides ne sont pas pareilles qu’il y a 60 ans, les pratiques actuelles affectent toujours la santé des sols, des écosystèmes et la santé humaine. Par exemple, il faut savoir que, en ce qui concerne les pesticides, il n’y a pas de séparation entre la prescription agronomique et la vente. C’est à dire que des agronomes peuvent prescrire à des agriculteurs et des agricultrices un certain type de pesticide qu’ils vendent eux-mêmes.
KM : Le fait que les agronomes font un profit sur la vente des pesticides ne semble pas créer un environnement favorable à une prescription désintéressée.
ÉS : Exactement. C’est comme un médecin qui prescrit les mêmes médicaments qu’il vend et qui en tire un profit personnel. Pour les médecins, on dirait que ça parle tout de suite aux gens. Mais pour l’agriculture, l’impact est encore très abstrait pour beaucoup de personnes, même si s’alimenter est un de nos besoins primaires.
Un autre enjeu qui est revenu souvent est que les pesticides sont évalués au niveau de leur formulation commerciale et non sur la matière active. Par exemple, avec le Roundup 1 : l’agent actif est le glyphosate. Il est composé d’autres agents qui peuvent avoir un effet amplificateur. Ce qui est analysé cependant, c’est uniquement le glyphosate. Sur les effets des OGM sur les maladies professionnelles, peu de travaux poussés sont faits. Résultat, pas assez de maladies professionnelles sont reliées aux pesticides. Le Parkinson l’est depuis 2021, mais il y a d’autres maladies professionnelles qui devraient être reconnues en lien avec les OGM et les pesticides.
KM : Quels sont les principaux acteurs de la protection de la biodiversité ?
TR : C’est certain qu’il y a des organismes sans but lucratif qui travaillent sur la biodiversité à l’échelle canadienne, mais, principalement, je dirais qu’ils sont spécialisés sur la protection des milieux humides et des territoires. Il y a la Société sur la nature et les parcs du Canada (SNAP) et Nature Québec qui défendent la protection de territoires pour préserver la biodiversité. En revanche, ils ne tentent pas toujours de changer les pratiques qui font que cette biodiversité disparait à la base. Ils font un travail de conservation, important mais non suffisant. Cette approche est critiquée par des participants à la COP15. De plus, la réalité dans notre rapport à la nature est différente au Canada et au Québec que dans beaucoup de pays. Quand il est question de créer des aires protégées, on exclut souvent les populations autochtones qui y vivent. On vient mettre sous cloche protégée un endroit visant à préserver la biodiversité tout en mettant en danger les droits humains et en excluant des populations qui vivent là et qui n’ont pas forcément d’impact négatif sur ces écosystèmes. Cette façon de faire pose problème.
ÉS : À travers le balado, on découvre qu’il y a des acteurs clés à chaque échelle d’intervention : autant municipale, provinciale que fédérale. Il y a des organismes en environnement qui permettent aux citoyens d’être représentés, d’avoir plus de poids. Le citoyen peut aussi agir, en participant à des consultations, en signant des pétitions, en répondant aux appels et en restant informé sur le sujet. Par exemple, la mobilisation sur la limite maximale de résidus de pesticides2 qu’il y a eu en 2021, bien, c’est beaucoup parce que la population n’était pas d’accord, que le gouvernement a mis sur le dossier sur pause. Donc, ces mobilisations sont vraiment importantes.
Autant il est important de voter pour le citoyen, autant il est importance que les députés au pouvoir aient des valeurs environnementales. C’est eux finalement qui prennent les décisions et qui font les lois. Il importe donc de bien les choisir et surtout d’être en mesure de les surveiller une fois que ces personnes sont élues. Si on a un député qui n’a pas des valeurs environnementales fortes et poussées, cette personne sera beaucoup plus sensible à l’influence des lobbies de l’industrie agroalimentaire. Geneviève Paul, et d’autres, l’ont mentionnées dans les entrevues que nous avons réalisées : « allez voter pour qu’on ait des politiciens, des politiciennes, qui sont des fervents défenseurs de la protection de la biodiversité ».
KM : Rachel Carson a lancé un cri d’alarme il y a 60 ans en tant que scientifique. Aujourd’hui, quel est le rôle de la science et de la recherche académique dans la lutte pour la protection de la biodiversité ?
ES : Quand Rachel Carson a publié son livre, elle s’est fait complètement décrédibilisée par l’industrie parce que le secteur industriel se faisait accuser directement par son message. Ceux qui l’ont soutenu étaient les scientifiques et une bonne partie du milieu universitaire. C’est donc un milieu qui est important pour la protection de la biodiversité. Mais la question du financement revient souvent : la recherche qui est financée par l’industrie, est-elle désintéressée ?
Face à l’enjeu du financement intéressé de la recherche, on demande plus de transparence de la part du gouvernement à l’effet d’exiger qu’on se base sur des études indépendantes, qui ne sont pas liées à l’industrie et qui pourront être vérifiées par les pairs et par la communauté scientifique. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Les lobbies de l’industrie ont énormément de poids. Nous, on est un petit organisme. Cependant, il y a beaucoup de dossiers sur lesquels il serait important de travailler, et les lobbies de l’industrie ont beaucoup plus de ressources pour pousser leur agenda.
KM : Parlant de financement, quel rôle, selon vous, pourrait jouer le secteur philanthropique autour de la question des pesticides et de la protection de la biodiversité ?
TR : Je recherche du financement depuis des années pour Vigilance OGM, et j’avoue que j’ai du mal à en trouver. Ce qu’est le plus problématique avec le financement philanthropique, c’est que pour avoir accès à cette masse d’argent, il fallait avoir un numéro de charité, émis par l’Agence du Revenu Canada. On s’est fait refuser à deux reprises nos demandes pour devenir un organisme de bienfaisance parce qu’ils nous considéraient trop militants. Depuis, les critères ont changé3 et on va retenter d’obtenir du financement philanthropique. Il n’empêche que notre culture militante est souvent irritante pour le monde philanthropique!
Ce que je m’aperçois c’est que la plupart des fondations, surtout celles avec beaucoup de moyens, veulent toujours des projets innovants avec des indicateurs de performance. En effet, dans leurs processus d’obtention de dons, leurs critères d’accessibilité, jusqu’à la reddition de compte, exige souvent un niveau d’expertise et une capacité opérationnelle que les petits organismes n’ont pas, ce qui les exclus d’office. Donner 1 million de dollars à un organisme qui a un budget de 15 millions c’est bien, mais ce million, distribué entre dix plus petits organismes, pourrait avoir beaucoup plus d’impact. J’ai l’impression que la philanthropie n’est pas toujours enlignée avec les priorités des communautés et des experts. Il faudrait faire confiance aux organismes et les laisser s’impliquer dans leur milieu d’expertise.
KM : Il y a en effet beaucoup de discussions autour de la question de la philanthropie de confiance4, le fait de laisser les communautés et les organismes décider des priorités de financement.
TR : Oui exactement. Comment ça se fait qu’on parle beaucoup de pesticides dans les médias, mais au niveau philanthropique, il n’y a pratiquement personne qui finance le dossier. Il n’y a aucun gros groupe au Canada qui y travaille. C’est incroyable. Est-ce que c’est le manque de financement qui fait que personne n’y travaille ? Ou, est-ce parce qu’il n’y a aucun groupe qui y travaille qu’il n’y a pas de financement ? C’est un peu la poule ou l’œuf.
KM : Comme vous le dîtes, ce sont surtout des petits groupes « grassroots » qui travaillent sur le dossier des pesticides. Quel impact être une petite organisation a sur leur capacité de recevoir du financement philanthropique ?
ÉS : Les fondations ont elles aussi des comptes à rendre, à leur CA par exemple, donc elles exigent souvent un rapport d’impact de leur subvention. Avec une petite équipe de deux personnes, produire un rapport d’impact pour une subvention voudrait dire mobiliser une grande partie des ressources à notre disposition. Est-ce qu’on accepte la subvention, qui nous prendra la moitié de notre temps à faire la reddition de compte ? Ou est-ce qu’on va avec d’autres sources de financement?
KM : Quels changements voyez-vous pour la philanthropie subventionnaire afin de mieux soutenir les plus petits organismes comme Vigilance OGM ?
ÉS : Du financement qui est sur le moyen terme nous permettrait d’avoir une ressource stable, ce qui aiderait de petites équipes comme nous à mener à terme plus de projets, sans nous brûler. Les OGM et les pesticides, c’est un sujet qui est très précis et complexe. Si le financement est seulement pour 6 mois, ou par projet, cela ne nous permet pas d’embaucher quelqu’un à long terme. Il nous faut alors repartir presque à zéro à chaque fois. C’est vraiment demandant pour les petites équipes.
KM : Quels sont vos souhaits pour ce gros événement international qu’est la COP15 ?
TR : Rendre visible le lobby du système agro-alimentaire canadien et international dans les négociations de la COP15. Les OGM, donc la biotechnologie, sont au cœur des négociations de cette convention sur la biodiversité. On aimerait que les gens comprennent les enjeux. Actuellement, on parle d’OGM, mais il y a beaucoup de nouvelles technologies comme le forçage génétique, l’édition du génome, qui permettent de faire des nouveaux OGM qui pourraient avoir encore plus d’impacts négatifs sur la biodiversité.
À l’échelle mondiale, la COP15 est le seul endroit où on peut encadrer ces biotechnologies. L’enjeu de la biodiversité et l’impact des pesticides et des OGM dépassent les frontières. Nous avons besoin d’un cadre mondial pour déterminer si on devrait permettre leur utilisation ou si nous considérons qu’il y a trop de risques. Les biotechnologies, et d’une façon générale les solutions technologiques, sont là pour permettre à des compagnies de faire du profit. La perte de la biodiversité, les changements climatiques et la faim dans le monde, ce sont des problèmes socio -économiques et multifactoriels. Penser qu’on règlera le problème en créant une plante qui grandira plus vite, c’est très réducteur. L’agriculture doit être mise entre les mains des agriculteurs.trices et des paysan.ne.s du monde entier et non pas dans les mains des grandes compagnies.
KM : Avez-vous d’autres réflexions à propos des objectifs de la COP15 ?
TR : Une des cibles de la COP15 est la pollution, ce qui inclut les plastiques, les pesticides et les espèces envahissantes. Un des objectifs primaires qui doit être déterminé à Montréal, est de diminuer de deux tiers l’utilisation des pesticides au niveau mondial. Au Québec, en 30 ans, on est à peu près au même endroit. On n’a jamais réussi à diminuer, et ce, malgré les plans et les politiques qui visaient la diminution. Au Canada, dans les 20 ou 30 dernières années, on a pratiquement doublé la quantité utilisée d’herbicides, principalement due au fait qu’on utilise énormément de cultures génétiquement modifiées, faites pour tolérer un ou plusieurs herbicides. Le Canada est vraiment un cancre au niveau international, autant dans l’utilisation intensive des OGM, la monoculture que dans l’utilisation de pesticides. On espère vraiment que, en tant que pays hôte, le Canada prendra des mesures appropriées et politiquement fortes au point de vue national et international.
KM : Comme le dirait Rachel Carson, personne ne veut un printemps silencieux, donc Thibault et Émilie, merci de votre temps et pour tout ce que vous faites.
Cet article fait partie de l’édition spéciale de décembre 2022. Vous pouvez trouver plus d’informations ici
[1] Les pesticides à base de glyphosate, dont le Roundup, sont les plus vendus dans le monde et au Québec. Pour en apprendre davantage :https://www.vigilanceogm.org/sortirduglyphosate.
[2] « Dans le cadre du processus d’évaluation avant l’homologation d’un pesticide, Santé Canada doit s’assurer que la consommation d’une quantité maximale de résidus, qui pourraient demeurer vraisemblablement sur un aliment lorsqu’un pesticide est utilisé conformément au mode d’emploi de l’étiquette, ne présentera pas de préoccupation pour la santé humaine. Cette quantité maximale de résidus prévue est alors fixée comme limite maximale de résidus (LMR) et réglementée en vertu de la Loi sur les produits antiparasitaires. » (https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/securite-produits-consommation/pesticides-lutte-antiparasitaire/public/proteger-votre-sante-environnement/pesticides-aliments/limites-maximales-residus-pesticides.html)
[3] En 2018, le gouvernement canadien a annoncé un changement du cadre juridique régissant les activités politiques des Organismes de bienfaisance enregistrés (OBE). Pour en savoir davantage, nous vous invitons à consulter cet article : Les organismes de bienfaisance sont désormais les bienvenues sur la scène politique: Qu’est-ce que cela signifie véritablement et à quoi s’attendre pour l’avenir?
[4] Traduction du terme utilisé en anglais : trust-based philanthropy. Pour plus d’information vous pouvez consulter le Trust-Based Philanthropy Project.